ID Notice | 13354 |
Domaine | Monographie |
Type document | livre |
Titre propre | Du journalisme en démocratie |
Titre collection | Critique de la politique |
Auteurs | auteur, Muhlmann Géraldine |
Editeurs | Payot |
Date de parution | 2004 |
Langue | français |
Descripteurs | démocratie ; journalisme ; philosophie |
Résumé éditeur | La question à laquelle renvoie le journalisme, c'est celle du rôle du spectateur en politique. A quoi sert-il en démocratie ? Peut-on déterminer quelque chose comme un journalisme «idéal », à l'aune duquel juger le journalisme « réel » ? Fatiguée des pamphlets trop rapides et des divers savoirs sur le journalisme tel qu'il est, Géraldine Muhlmann s'interroge sur ce que le journalisme pourrait être : quels idéaux est-il censé servir ? Quels chemins lui indiquer pour le sortir de sa crise présente ? Elle prend le problème à la source : que veut dire voir et faire voir le monde au présent ? Quel est le sens politique d'une telle activité ? La démarche est inédite, car pour la première fois le journalisme est soumis à un questionnement philosophique. Elle implique de rendre visite à l'histoire de la pensée d'une manière souvent inattendue. Elle vise à redonner un nouveau souffle au débat sur le journalisme, en évitant aussi bien l'écueil de la critique dévastatrice que celui d'une valorisation naïvement optimiste. Au journalisme est finalement assignée une double tâche : faire vivre du conflit et tisser du commun au sein de la communauté politique. A travers la question du journalisme, ce que l'auteur explore, c'est donc l'énigme de la démocratie : la coexistence de deux scènes, celle des actions et celle des représentations, la seconde offrant une issue symbolique aux conflits qui agitent la première. Agrégée de philosophie, diplômée de l'école de journalisme de New York University, agrégée de science politique, Géraldine Muhlmann est professeur à l'Université Paris XI. Elle a exercé le journalisme en France et aux États-Unis. Elle publie aux PUF, parallèlement à ce livre, Une histoire politique du journalisme (XIXe XXe siècle). |
Sommaire | AVANT-PROPOS, 9 INTRODUCTION, 13 CHAPITRE PREMIER. La confusion des critiques actuelles du journalisme, 25 Le public otage des journalistes, 25 Des journalistes au service des puissants : N. Chomsky, S. Halimi, P. Carles et les autres, 25 Un héros pour libérer le public !, 30 Un usage confus du terme idéologie, 35 Les problèmes de cette catégorie de critiques, 39 Les journalistes otages du public, 42 Au-delà de la «corruption des personnes », la «corruption structurelle » du champ médiatique (P. Bourdieu), 42 Un certain dégoût de l'espace public, 47 Une difficulté à assumer le risque de l'antidémocratisme, 54 Les problèmes de cette seconde catégorie de critiques, 61 CHAPITRE II Comment critiquer le journalisme en restant fidèle à la démocratie ?, 67 Que vive la pluralité des regards et des opinions!, 68 Un enthousiasme kantien à l'égard de la notion de «public », 69 Un hymne à la curiosité, 72 Une nostalgie suspecte : le public perdu (J. Habermas), 79 Se méfier des critiques du journalisme (M. Foucault), 84 Ne pas déserter l'espace public, 90 La domination de l'«homogène » demeure structurelle à la démocratie, 92 L'élitisme haineux ou la condamnation définitive du journalisme (G. Le Bon), 93 Le problème de l'idéologie et la question de la résistance (K. Marx), 97 Les chemins ouverts par les analyses de G. Tarde et comment ne pas les refermer, 101 Penser le journalisme dans un espace imparfaitement pluriel, 114 CHAPITRE III : Premier idéal-critique : le journaliste flâneur, 117 Faire varier le regard, 118 De Kant à Baudelaire : l'« attitude de modernité », 118 Un regard à la fois actif et passif, 123 La flânerie comme idéal journalistique : ses implications, 126 Un idéal ambigu et frustrant, 131 Rébellion et conformisme : l'ambiguïté du flâneur (W. Benjamin), 131 Du pire au meilleur, un journalisme du choc, 140 L'exaspération sans issue : Karl Kraus comme Sisyphe moderne, 151 CHAPITRE IV : Deuxième idéal-critique : le journaliste en lutte, 167 Le journalisme du jeune Marx, 168 Des motifs kantiens, 168 Penser le présent : mieux que Hegel, 173 Les Jeunes Hégéliens de gauche et le journalisme, 180 Vers une critique radicale de l'espace public, 187 L'obsession du concret, 187 La « Masse » aux portes de l'espace public, 194 Bavardages idéologiques, silence des masses, 198 Le journalisme, un enjeu persistant : Marx comme journaliste-en-lutte, 201 D'où voir ?, 201 Affronter l'idéologie : l'exemple des articles de Marx sur la guerre de Sécession, 209 CHAPITRE V : À la recherche d'un troisième idéal-critique : le journalisme comme «rassemblement conflictuel» de la communauté démocratique, 221 Reconnaître le rôle intégrateur du journalisme l'apport des sociologues de Chicago (R. E. Park, H.M.Hugues), 221 Une pluralité nécessairement limitée, mais jusqu'à quel point ?, 221 Préserver la possibilité du conflit : la recherche d'une définition normative du journalisme, 233 Un certain optimisme démocratique, 241 Le risque du mythe, 247 « Mythique », le journalisme dépolitise le rapport au réel (R. Barthes), 247 Le problème de la sortie journalistique du « mythe », 252 Pour un rassemblement conflictuel. Deux gestes journalistiques, 258 Rassembler dans l'épreuve, 259 Décentrer jusqu'aux limites du lien, 263 CHAPITRE VI : Sous la question du journalisme, celle de la démocratie, 271 L'énigme démocratique et le rôle du journalisme, 271 L'« issue symbolique» du conflit (C. Lefort et M. Gauchet) ou l'importance du spectateur, 271 Le journalisme et la Révolution française, 276 Le reporter moderne et le conflit, 286 Les limites du journalisme : du regard à la parole, 292 Ce regard qui apprivoise. La critique sartrienne, 292 Tisser un lien, seule manière de décentrer, 300 La recherche d'une autre parole. L'exemple du travail de Jean Hatzfeld sur le génocide rwandais, 313 ÉPILOGUE, 329 OEUVRES CITÉES, 333 REMERCIEMENTS, 344 |
ISSN | 2 228 89828 7 |