ID Notice | 13760 |
Domaine | Périodique |
Type document | publication commerciale |
Titre propre | Médias |
Auteurs | dir. de publication , Guérin Serge |
Editeurs | Nuit De Chine |
Date de début | 01/06/2004 |
Date de fin | 11/06/2012 |
Périodicité | Irrégulier |
Langue | français |
Thématique | média |
Résumé documentaire | Publication trimestrielle qui a pour ambition de décrypter l'information, de s'interroger sur ses insuffisances et ses dérives et, ce faisant, de tenter de mieux comprendre son pouvoir, ses influences et ses limites. A partir de mars 2009, les publications Ina "Médiamorphoses" et "Ina'stat" sont intégrées dans un cahier spécifique de Médias. Fin de publication au numéro 33 (juin 2012). La collection de l'Inathèque (complète depuis le n°1 de l'été 2004) est consultable en libre accès, salle P. |
Résumé éditeur | Evitons les grands mots, les engagements ronflants, les promesses inconsidérées, soyons modestes. La revue que vous avez entre les mains est née dune envie, de rencontres et, tout de même, dune petite ambition. Une envie dabord. Nous aimons les médias. Pour certains dentre nous, nous pratiquons la presse depuis fort longtemps. Et nous sommes inquiets quelle soit à ce point brocardée, mal aimée. Non sans raisons, nous en convenons volontiers. Mais souvent, pour de mauvaises raisons, faute pour ses procureurs de bien en connaître les règles et les contraintes. Or si les médias agacent, ils fascinent aussi. Cest vrai, le grand public a une piètre image des journalistes - grosso modo, un Français sur deux ne les juge ni indépendants, ni crédibles - mais, dans le même temps, cette profession continue à faire rêver. On consacre de plus en plus de temps aux médias - à la télévision en particulier - quon critique de plus en plus durement. On moque la « vulgarité » de certains programmes que nous sommes, pourtant, des millions à regarder. Plus que dun désamour, il pourrait bien sagir dune nouvelle exigence. Et quoique douloureuse pour ceux qui font la presse, écrite comme audiovisuelle, elle est salutaire. Médias tentera donc de comprendre ce qui peut apparaître, au premier abord, comme une contradiction. Et cette question, nous semble-t-il, nintéresse pas seulement la presse, ses acteurs, ses utilisateurs, elle concerne lavenir même de la démocratie. Le vote sanction des Espagnols, à qui lon a sciemment menti, le dit avec force : on ne joue pas impunément avec linformation. Une rencontre ensuite. Celle dun petit groupe construit au fil des années par des liens damitié, destime et de respect. Nous navons pas de sensibilité politique commune, de parti pris idéologique affirmé - lidéologie dont Louis Althusser disait fort joliment que « cest quand les réponses précèdent les questions ». Mais nous partageons un goût, que certains jugeront immodéré, pour la liberté de ton, le débat, léchange. Nous avons une véritable aversion pour ce qui finit par ressembler, non pas à de la censure, nexagérons rien, mais à une sorte de silence imposé par une nouvelle bien-pensance. Sexprimeront dans Médias des points de vue que les uns ou les autres dentre nous ne partagent pas, qui nous prennent à rebrousse-poil, nous choquent même, mais nous forcent à réfléchir. Et lexpérience montre quen matière dinformation, les présupposés qui ne sont jamais questionnés sont légion... Nous navons pas de certitudes, seulement persuadés, comme nous lécrivons à propos des altermondialistes, quil nexiste de vérités que suspectes, relatives, tronquées voire fallacieuses et donc nécessairement soumises à ce que déteste tout doctrinaire : la mise à plat, la contradiction, linlassable et patient recoupement. Une ambition enfin. Ceux qui entretiennent des rapports professionnels avec la presse écrite, la radio ou la télévision, développent à leur endroit méfiance et incompréhension. Ils se sentent parfois en position de faiblesse face aux médias, à la merci derreurs, de malentendus qui peuvent se révéler désastreux pour leurs affaires, leurs carrières. Ils doutent de la compétence de bien des journalistes, de lefficacité des droits de réponse. Mais ayant besoin de la presse, ils évitent, du moins publiquement, de sen prendre trop violemment aux médias. Or, il nexiste plus en France de publication qui semploie à décrypter linformation, à visiter ses coulisses, à sinterroger sur ses insuffisances et ses dérives, qui sapplique à mieux comprendre son pouvoir, son influence et ses limites. Ce sera, nous lespérons, lutilité de Médias. En proposant une critique constructive des modes et méthodes de communication. En évitant introspection permanente et a fortiori corporatisme. Mais en choisissant de dire, sans précautions, sans préjugés, et même avec quelque impertinence. Vous laurez compris, il ne sagit pas de se lancer dans une dénonciation tous azimuts, dentamer lair du « tous pourris », mais daider à mieux comprendre le fonctionnement des entreprises de presse et de communication, sans hésiter à montrer du doigt les dépendances économiques et les réseaux de connivence. Au fond, nous voulons faire du journalisme sur létat du journalisme. Et, au-delà, sur le monde de la communication. Médias ne sera donc ni une publication savante, ni un brûlot. La revue a le projet dalimenter le débat sur linformation. Sans rechigner aux polémiques. En toute indépendance. Ouverte sur le monde, Médias proposera des traductions darticles, de documents parus dans des publications étrangères. Elle donnera la parole à des philosophes et des publicitaires, des sociologues et des journalistes, des chercheurs en communication et des hommes politiques, des écrivains, des artistes... Et, à travers portraits et interviews, entreprendra de nourrir notre mémoire, tant un retour sur le passé aide souvent à mieux formuler des questions que lon croit, naïvement, inédites. A vous maintenant de juger. Et sil vous plaît, quel que soit ce jugement, faites-le nous connaître. Médias |
Type de description | Collection |