ID Notice | 28038 |
Domaine | Monographie |
Type document | thèse |
Titre propre | Formater pour mieux régner : vidéastes et performers à l'épreuve de la télédistribution en France, 1975 - 1998 tome 1 |
Auteurs | auteur, Chevalier Fleur |
Editeurs | Université Paris VIII |
Date de parution | 2020 |
Langue | français |
Thématique | audiovisuel |
Descripteurs | art contemporain ; art vidéo ; artiste ; Canal Plus ; création artistique ; émission télévisée ; expérimentation ; image ; Ina ; ORTF ; télévision ; vidéaste |
Résumé documentaire | Thèse de doctorat en Esthétique, sciences et technologies des arts de l'Université Paris 8, ED 159 Esthétique, sciences et technologies des arts, EA 4010 Arts des Images et Art Contemporain (AIAC), équipe : Esthétique, Pratique et Histoire des Arts (EPHA), sous la direction de Paul-Louis RINUY, professeur en Histoire de l'art contemporain à l'Université Paris 8 et de Grégoire QUENAULT, maître de conférence en Théorie et pratique de la réalisation cinématographique à l'Université Paris 8. |
Résumé éditeur | Dès les années 1960, dans le contexte de la télédistribution française, des artistes profitent daccéder à des équipements sophistiqués pour explorer le potentiel plastique de limage électronique et mener leurs propres recherches visuelles. À la croisée du cinéma expérimental ou militant, des mouvements davant-garde et de lart cinétique, ces pratiques marginales ne répondent pas aux normes du réalisme photographique ou de la vraisemblance illusionniste qui régissent la production audiovisuelle mainstream. Comment trouver sa place dans une structure vouée toute entière à la distribution de produits formatés conçus pour susciter ladhésion du téléspectateur ? Comment sinfiltrer dans les brèches dune industrie résolument hostile à tout écart optique et symbolique ? Les choix stratégiques des artistes qui oeuvrent sur le territoire de la télédistribution découlent en grande partie des mutations économiques qui ont entraîné la transformation du paysage audiovisuel français, du démantèlement de lORTF à la privatisation partielle du réseau de télédiffusion. Face à la rigidité des standards imposés par les mass media, le détournement apparaît bien vite comme une solution pour se fondre dans lenvironnement audiovisuel tout en façonnant des "contreimages" satiriques. Le désir dexplorer limage cathodique se trouve alors supplanté par celui de pirater la rhétorique et lespace médiatiques. Cependant, dès lors que limage est perçue comme une agora à investir, il devient difficile de se soustraire à léconomie coercitive de "la société du spectacle". |
Sommaire | Résumé / Mots-clefs 3 Abstract / Keywords 4 Remerciements 5 Avertissement 7 Sommaire général 8 Table des matières 16 INTRODUCTION 21 Limage cathodique : un puissant moyen dexpression artistique 24 Aux origines du concept de media art : lutopie dun art pour la télévision 27 Au-delà des bornes de l« art vidéo » : pour une histoire de la création artistique dans le contexte de la télédistribution, et plus largement, des médias de masse 33 Des vidéastes français aux pionniers de la performance médiatique : une histoire de lacunes 38 Retour aux sources 42 La description comme méthode danalyse 49 PREMIÈRE PARTIE - LINA : UN PÔLE DEXPÉRIMENTATION POUR LA CRÉATION AUDIOVISUELLE 52 I. 1975-77 : la reconstitution dun Atelier précaire de Recherche et de Création suite à la dissolution de lORTF et de son GRI 53 A. 1975-76 / Le Département de la Recherche de lINA face aux chaînes de télévision : deux magazines pour défendre la recherche image et lanalyse sociohistorique de la production audiovisuelle 54 1) Des machines pour des artistes : lexemplarité de Peter Foldès en tant que représentant de lex-GRI 54 2) Hiéroglyphes : pour une éthique de limage, un tant quenjeu esthétique et politique 57 B. Limage comme support du discours : la communication en partage 62 1) La communication selon Jean-Luc Godard : Six fois deux (1976), France Tour Détour (1978), Changer dimage (1982) 63 2) 1975-77 / La promotion des équipements légers, du Super 8 à la Paluche : lexemple de Métro Couronnes de François Pain 74 C. La recherche image en question 80 1) Quelques intervenants connus : Bernard Parmegiani, François Helt, Jean-Paul Cassagnac... 2) Fédérer les vidéastes au sein de lInstitut 85 3) Linfluence du Centre Culturel Américain 87 II. 1979-81 : La renaissance du GRI 89 A. 1978-81 / Limpact de la convention INA/ENSAD sur la réouverture du GRI 90 1) La première convention INA/ENSAD et le choix de ses artistes bénéficiaires 90 2) De lORTF à lINA : le retour à la vidéo de Robert Cahen 93 3) Nostos I de Thierry Kuntzel : la découverte des qualités plastiques de limage électronique 102 4) 1979-80 / Trois plasticiens en résidence : le graphiste Roman Cieslewicz, les peintres Olivier Debré et Colette Deblé 105 5) 1980-81 / Suite et fin de la collaboration avec lENSAD : les bandes perdues du peintre Robert Wogensky et du dessinateur Régis Franc 111 B. 1980-81 / Vers lapplication dun programme systématique de productions expérimentales 113 1) 1979-80 / Une émulation qui profite à dautres 113 2) 1981 / Sur les traces de Claude Torey, Magali Cerda, Yves Bardin et Catherine Ikam 119 3) La production des « essais comiques » : le succès du concept de « vidéothéâtrie » promu par Michel Jaffrennou et Patrick Bousquet 126 C. Lémergence de profils singuliers 141 1) 1979-81 / Lentrée remarquée de Geneviève Hervé et MarcO à lINA : quand la vidéo révolutionne le théâtre 141 2) 1980-81 / Thierry Kuntzel : expérimentation vidéo et vulgarisation culturelle 155 3) 1980-81 / Robert Cahen : entre commandes et expérimentations 169 III. 1982-83 : La planification de la production et la mise en place dun Plan Recherche Image pour quelles implications ? 176 A. La production expérimentale : liberté et contraintes 176 1) La création dun Groupe de Production Expérimentale : une tentative de centralisation et de rationalisation de la production audiovisuelle 176 2) Création vidéo recherche désespérément une chaîne pour télédiffusion : lexemple de Robert Wilson 183 3) 1982 / Le développement dun Plan Recherche Image et ses implications 192 B. Quel destin pour les électrons libres du GRI ? 213 1) 1981-84 / Geneviève Hervé : un élan cassé par la commande 213 2) 1983 / Thierry Kuntzel : Pleine Lune sur A2, ou la célébration en prime time des « vieilles » nouvelles images 222 3) 1983-84 / Robert Cahen : de Juste le temps à La Danse de lépervier, la danse comme prétexte pour poursuivre lexpérimentation vidéo 228 4) 1983-84 / Le cirque adapté à la vidéo : la permanence du spectacle vivant dans le travail de Michel Jaffrennou 235 IV. 1979-84 : Lessor de la diffusion des essais vidéo produits par le GRI dans un contexte favorable à la promotion de lart vidéo 238 A. Une alternative à la télévision : lémulation des premiers festivals dart vidéo 239 1) Émergence des festivals : un terrain favorable en province, de Bourges à Montbéliard 239 2) Insérer lart vidéo à la télévision : lINA à la « Semaine de la création vidéo », en juin 1982 au Forum des Halles de Paris 243 B. 1980-81 / Vu à la télé : des magazines pour lart vidéo 246 1) Vidéo USA : lAmérique des TV Labs à lhonneur 246 2) Vidéo 2 : une brève expérience pour un bilan mitigé 258 3) Juste une image : entre le cabinet de curiosités audiovisuelles et lanalyse critique des mass media 264 C. 1975-82 / Lart vidéo à la Biennale de Paris : exposer ou télédiffuser lart vidéo ? 277 1) L « Art Vidéo » sur TF1, dans le magazine Expressions, septembre 1980 278 2) Linfluence américaine dans la radicalisation de la section art vidéo, de la 9e à la 10e Biennale de Paris 281 3) De la 11e à la 12e Biennale : Don Foresta et la promotion dun art spécifique pour la télévision 287 V. Linexorable abandon de lexpérimentation vidéo dans les studios de lINA 296 A. 1984-86 / Du lancement de Canal + à la fondation de La Sept, une transition de mauvais augure 296 1) Une pression industrielle croissante 296 2) Vidéo clip, vidéo danse, vidéo opéra, vidéo littérature... vers laidéo épithète 302 B. 1987 / Le basculement du paysage audiovisuel français et ses conséquences sur la production 310 1) La Sept : un nouveau soutien pour Robert Cahen 311 2) LINA : le début de lamnésie 315 3) Lexposition Revision au Stedelijk Museum dAmsterdam : un sursaut de foi paradoxal galvanisé par un bilan positif de lINPUT 87 319 C. 1988-95 / Un retour à lordre ? 323 1) Les places de la création vidéo dans la grille des productions de lINA 325 2) Le magazine audiovisuel : un bastion fragile 336 3) 1992-95 / Du lancement dArte à celui de La Cinquième 346 DEUXIÈME PARTIE - HORS DE LINA : EXISTER FACE AU RÉSEAU DE TÉLÉDISTRIBUTION 355 I. Après lINA : la solitude ou le musée ? 355 A. Thierry Kuntzel devant la fatalité dune télévision cantonnée à sa fonction ménagère 355 1) 1980-93 / De la télévision au musée par la voie de linstallation vidéo 356 2) Léchec dune utopie 362 B. Robert Cahen : se rapprocher des institutions culturelles pour pallier la raréfaction des soutiens dans le réseau de télédistribution 364 1) 1988-90 / Coproducteurs et diffuseurs étrangers, le succès du vidéaste hors de France 365 2) 1989-96 / De La Sept à Arte : la maturation persévérante dune oeuvre cohérente menacée par la commande et la nécessité de multiplier les partenariats 368 3) 1997 / Deux alternatives : céder à la pression réaliste du documentaire ou installer la vidéo au FRAC Alsace 378 C. De la Paint Box à Painter : Geneviève Hervé, sauvée par la démocratisation des technologies ? 383 II. Se réunir, sautoproduire 387 A. Un collectif indépendant : lassociation Grand Canal et ses protagonistes 388 1) Grand Canal : se rassembler, diffuser, puis séquiper 388 2) Dominique Belloir : une expérience décevante de la télévision 395 3) Jean-Louis Le Tacon : du cinéma direct à la télévision 411 4) Patrick Prado : lévidence dun « video art » militant 430 5) Pierre Lobstein : le rêve dune communication horizontale 450 B. Le Montfaucon Research Center : appropriation et détournement de la « rhétorique télévisuelle » 464 1) 1978-83 / Premières productions pour la RTBF Liège 464 2) 1983-84 / Une percée sur les ondes françaises appuyée par Vidéo Ciné Troc 470 3) 1984-89 / Allier la théorie à la pratique : léchec dune stratégie dinfiltration du réseau 478 C. Hervé Nisic et Ex Nihilo : fonder sa propre société de production 485 1) 1981-82 / Lentrée dans les réseaux de télédistribution par la porte de lhabillage 486 2) 1983-89 / Ex Nihilo : lépanouissement dune société de production dédiée à la promotion de la création vidéo 491 3) 1990-95 / Après Ex Nihilo : la fiction et le documentaire 501 III. Canal + : un nouvel Eldorado ? 504 A. Une nouvelle génération de vidéastes acculée à la marginalité 506 1) Lémergence des Maîtres du Monde et de Wonder Products 506 2) Yann NGuyen Minh : limpossible assimilation dun cyberpunk dans le réseau de télédistribution 526 3) Jérôme Lefdup : éloge de lhystérie télévisuelle 539 4) Wonder Products : la trajectoire de Patrick De Geetere, de la recherche dune plastique électronique à la vidéo dauteur 560 B. Des trajectoires soumises aux pressions et aux canons industriels 575 1) Michel Jaffrennou : la magie des « effets spéciaux » rattrapée par « lair du temps » et la commande 575 2) Zbigniew Rybczynski : les feux de la Haute Définition 590 3) Marc Caro : les effets spéciaux au service de lillustration steampunk 602 Liste des illustrations en annexes 615 Index général et technologique 619 |