ID Notice | MIJ01000006 |
Titre propre | Procès Paul Touvier : journée du 25 mars 1994 |
Titre collection | Procès Paul Touvier |
Fonds | Ministère de la Justice |
Date de diffusion | 25/03/1994 |
Jour | vendredi |
Statut de diffusion | E |
Heure de diffusion | 00:00:00:00 |
Heure de fin de diffusion | 07:00:00 |
Durée | 07:00:00 |
Thématique | Histoire ; Justice |
Genre | Retransmission |
Type de description | Emission simple |
Générique | REA,Saguez Guy ; PAR,Touvier Paul (accusé) ; PAR,Boulard Henri (président de la cour d'assise) ; PAR,Touzalin Hubert de (avocat général) ; PAR,Lesueur de Givry Marie Thérèse (assesseur) ; PAR,Tremolet de Villers Jacques (avocat de la défense) ; PAR,Iannucci Ugo (avocat des parties civiles) ; PAR,Jakubowicz Alain (avocat des parties civiles) ; PAR,Klarsfeld Arno (avocat des parties civiles) ; PAR,Leclerc Henri (avocat des parties civiles) ; PAR,Levy Alain (avocat des parties civiles) ; PAR,Libman Charles (avocat des parties civiles) ; PAR,Naudin Dominique (avocat des parties civiles) ; PAR,Nordmann Joe (avocat des parties civiles) ; PAR,Quentin Patrick (avocat des parties civiles) ; PAR,Seban Didier (avocat des parties civiles) ; PAR,Bedarida François ; PAR,Berthet Chantal ; PAR,Berthet Monique ; PAR,Berthet Pierre ; PAR,Rémond René ; PAR,Soltner Louis |
Descripteurs | justice ; procès ; cour d'assises ; crime contre l'humanité ; Touvier Paul ; Seconde Guerre mondiale ; Occupation-époque ; Juif ; résistant ; milice ; Lyon ; clandestin ; église-institution |
Descripteurs secondaires | Versailles ; France |
Résumé documentaire | Septième journée d'audience du procès de Paul TOUVIER, ancien chef du 2ème service régional de la Milice à Lyon en 1944, jugé pour complicité de crime contre l'humanité par la cour d'assises des Yvelines à Versailles. Auditions des témoins : Monique BERTHET, Chantal BERTHET, Pierre BERTHET, François BEDARIDA, Michel CHANAL, René REMOND, le Père SOLTNER. 13:44:20 : Appel des témoins par l'hussier 13:47:56 : Déposition de Monique BERTHET, épouse de Paul TOUVIER Elle évoque ensuite sa rencontre avec Paul TOUVIER en mars 1946, leur mariage, la naissance de leurs enfants, leur vie commune, la grâce en 1971, la campagne de presse de 1972 et la vie clandestine jusqu'à l'arrestation de Paul TOUVIER en 1989. Le président la questionne sur la période de l'après-guerre et revient sur la période précédant la campagne de presse de juin 1972, puis sur la convocation du juge ANZANI en 1981 et des relations avec leur avocat Me GEOUFFRE DE LA PRADELLE. Le président BOULARD la questionne sur le faire-part de remerciement après décès de 1984 paru dans "Le Dauphiné Libéré". Me TREMOLET DE VILLERS intervient à ce propos. 14:44:56: Questions de la cour Le juré n° 7 Jacques DUBOIS (?) interroge Monique BERTHET sur Paul TOUVIER pendant la période de 1946 à 1948. Mme l'assesseur Marie-Thérèse LESUEUR DE GIVRY demande à Monique BERTHET comment elle a expliqué la clandestinité de leur père à Chantal et Pierre et l'entretient de la lettre de Gabriel MARCEL de décembre 1970. Mme l'assesseur Sylvie LECLAIR souhaite savoir si les enfants ont été reconnus. 14:51:00: Questions de l'avocat de la défense Me TREMOLET DE VILLERS revient sur les expertises médico-psychologiques et psychiatrique de l'accusé et demande à Monique BERTHET son sentiment. Il lui demande également si les différentes campagnes de presse ont eu une influence sur Paul TOUVIER. 14:53:26: Questions des avocats des parties civiles Me JAKUBOWICZ demande à Monique BERTHET si elle a eu connaissance du statut des juifs pendant la guerre. Il désire savoir pourquoi Paul TOUVIER ne s'est pas rendu à la police pendant sa vie clandestine. Il lui demande également si son mari et elle-même pensent aux victimes de la guerre. Me LIBMAN revient sur l'ignorance du statut des juifs de Monique BERTHET. 14:59:32 : Déposition de Chantal BERTHET, fille de Paul TOUVIER. Elle évoque son enfance (la sirène d'incendie retentit), puis la grâce. Elle parle du disque de son père "L 'amour et la vie" et de l'aide de Jacques BREL, de Blaise ARMINJON. Elle parle également de Mgr DUQUAIRE et des démarches pour la grâce. Elle revient sur la campagne de presse lancée par un article de "L'Express" en juin 1972 et l'arrestation de son père en 1989. Elle parle également des moyens de subsistance de sa famille. Elle termine en citant Georges POMPIDOU lors de la conférence de presse de 1972 15:38:38: Questions de la cour Juré supplémentaire n° 4 : Mme Brigitte VONCK (?), épouse GONIN (?) demande des précisions à Chantal BERTHET sur sa vie personnelle et son éducation. 15:40:23: Questions des avocats des parties civiles Diverses questions de Me LIBMAN, Me KLARSFELD, Me JAKUBOWICZ, Me QUENTIN, Me LEVY et Me IANNUCCI sur Paul TOUVIER, la Milice, l'affaire de Rillieux-la-Pape, la déportation et l'extermination des juifs, l'épuration. 15:59:24: Questions de l'avocat général Hubert DE TOUZALIN veut connaître les relations de dépendance existantes entre Paul TOUVIER et son père. 16:04:19: Questions de l'avocat de la défense Me TREMOLET DE VILLERS intervient sur deux points : l'opinion du père de Paul TOUVIER et sur les relations du témoin avec Gabriel MARCEL. 16:10:43: Déposition de Pierre BERTHET, fils de Paul TOUVIER. Pierre BERTHET évoque les amitiés de son père avec Jacques BREL et Pierre FRESNAY. Il parle de son enfance, de ses études, de sa situation personnelle et professionnelle. Pierre BERTHET termine sa déposition par une opinion personnelle et évoque la grâce accordée par Georges POMPIDOU et l'arrestation de Paul TOUVIER en 1989. 16:43:58: Questions des avocats des parties civiles Me BATAILLE demande à Paul TOUVIER s'il a conscience des garanties offertes par un état de droit actuel, contrairement à la période de l'Occupation. Pierre BERTHET répond pour son père et évoque le travail effectué sur le dossier judiciaire. Me LEVY désire connaître l'opinion du témoin sur l'idée de la réconciliation nationale. 16:50:03: Questions de l'avocat de la défense Me TREMOLET DE VILLERS revient sur les relations avec Gabriel MARCEL. Il demande également au témoin son opinion sur l'état de santé actuel de son père. 16:58:40: L'audience est suspendue. 17:28:45 : Reprise de l'audience 17:29:34 : Audition de René REMOND, historien, président de la Fondation nationale des sciences politiques Il vient en tant que président de la commission constituée par le Cardinal DECOURTRAY au lendemain de l'arrestation le 24 mai 1989 de Paul TOUVIER. Cette commission est née de la volonté d'éclaircir les rapports entre Paul TOUVIER et l'Eglise de 1944 à 1989. René REMOND décrit la constitution de la commission et ses activités, et rappelle les conclusions du rapport de la commission. Le président BOULARD demande à René REMOND son opinion sur le milicien Paul TOUVIER et des précisions sur sa position au sein de la Milice, son ignorance des mesures antisémites et de la lettre pastorale du Cardinal GERLIER; le président souhaite connaître la raison pour laquelle Paul TOUVIER est accueilli par des institutions religieuses pendant la période 1944-1945 et à partir de 1972 jusqu'à son arrestation. Il désire connaître le rôle de l'Abbé DUBEN. Le président BOULARD demande au témoin d'expliquer la "soutane connection", les réseaux ou filières religieuses, et de préciser la position de Mgr DUQUAIRE et de Mgr GOUET, secrétaire de l'épiscopat, au sein de l'Eglise. 18:32:12: Questions de la cour Mme l'assesseur LESUEUR DE GIVRY demande à René REMOND une explication sur la position de Gabriel MARCEL, sur le dossier de Paul TOUVIER. 18:34:18: Questions des avocats des parties civiles Me IANNUCCI demande de préciser l' influence d' une police politique par rapport aux organes de l'Etat dans la période de l'Occupation, la défiance de l'Eglise par rapport à la Milice, et l'ignorance de Paul TOUVIER des exactions commises dans la région Rhône-Alpes. Me NORDMANN revient sur les méthodes de travail de la commission et demande à René REMOND d'expliquer le rôle de la SS (SchutzStaffel). Me LEVY demande à René REMOND si l'accusé peut se prévaloir de sa qualité de catholique pour justifier son rôle dans la Milice et si, dans les documents consultés, Paul TOUVIER a exprimé un regret d'avoir été complice dans l'accomplissement des exactions. Me Arno KLARSFELD désire connaître les motivations de Mgr DUQUAIRE. Il souhaite savoir si Georges POMPIDOU a été influencé par son histoire familiale dans le dossier de grâce. Me QUENTIN, rappelant les propos du témoin, demande si la Milice peut être qualifié de complice de la SS. Me ZAOUI demande au témoin de donner son sentiment d'historien sur l'expression "état révolutionnaire", utilisée par la défense pour qualifier la période 1943-1944. Me Didier SEBAN interroge René REMOND sur les rapports entretenus entre la Milice et la SS. 18:59:20 : Questions de l'avocat général Hubert de TOUZALIN parlant de l'accusé tel la pièce-maîtresse d'un réseau demande à René REMOND s'il partage cette analyse. Le président demande à Paul TOUVIER ce qu'il pense des propos de l'avocat général et de René REMOND. 19:06:51: Questions de la défense Me TREMOLET DE VILLERS demande à René REMOND de préciser l'opinion de Gabriel MARCEL à l'égard de Paul TOUVIER et les méthodes de travail de la commission Paul TOUVIER et l'Eglise. Il revient (lecture de la lettre de Mgr RODIN du 29 octobre 1970) sur l'idée de réconciliation. Le président BOULARD demande à Paul TOUVIER son opinion sur l'intervention de René REMOND sur les relations entre la Milice et la SS. Paul Touvier répond "C'est un peu simpliste. Nous n'étions pas en rapport avec les SS". 19:19:00 : Déposition de François BEDARIDA, historien, directeur de recherche au C.N.R.S Spécialiste de la Seconde guerre mondiale et de la période de l'Occupation, le témoin dresse le tableau de la situation politique de la France en 1944 et décrit l'organisation, les missions et les actions de la Milice. Le président BOULARD demande la signification du titre "Inspecteur national" dans la Milice et à quoi correspond l'expression "équipe clandestine". Il s'adresse également sur ce point à l'accusé qui répond "Non, monsieur le président, je suis trop fatigué pour répondre". (intervention de Me TREMOLET DE VILLERS).Il demande des précisions sur le rôle des intendants de police. 19:48:13:Questions des avocats des parties civile Diverses questions de Me NORDMANN, Me QUENTIN et Me KLARSFELD sur l'extermination des juifs, le rôle de la Milice dans l'assassinat de Georges MANDEL, la position du chef du 2ème service régional, et l'autonomie du 2ème service. 20:02:40: Questions des avocats de la défense Me TREMOLET DE VILLERS demande des précisions sur la grâce accordée par le président DE GAULLE au général SS OBERG et à son adjoint le Dr KNOCHEN. Le témoin, devant l'insistance véhémente de l'avocat , réplique "L'histoire ne se fait pas seulement avec des documents écrits". Des paroles vives s'échangent entre Me IANNUCCI et Me TREMOLET DE VILLERS. 20:08:38 : Déposition de Michel CHANAL, historien, correspondant de l'Institut d'Histoire du Temps Présent. Spécialiste de la Milice dans le département de l'Isère, il parle de l'engagement milicien, l'organisation et l'armement de la Milice , et la collaboration en zone sud 20:36:46: Questions de la cour Le juré n° 7 Jacques DUBOIS (?) interroge le témoin la Milice et les otages. 20:38:00: Questions des avocats des parties civiles Me NORDMANN, Me BATAILLE et Me KLARSFELD demandent des précisions la Milice, les miliciens, la collaboration avec les allemands, la Franc-garde, l'idéologie prônée à l'Ecole des cardres d'Uriage.sur les démissions de miliciens qui ont refusé de collaborer avec les allemands. 20:43:50: Questions de l'avocat de la défense Me TREMOLET DE VILLERS souhaite des précisions sur l'armement de la Milice et sur l'assassinat de la famille JOURDAN à Voiron le 20-21 avril 1944. 20:46:12 : Audition du Père Louis SOLTNER, hôtelier et archiviste de l'Abbaye de Solesmes. Il évoque les venues deux à trois fois l'an, sur une période de 10 ans, de Paul TOUVIER et de sa famille. Il insiste sur le fait que ceux-ci ont bénéficié des services de l'hôtellerie monastique : le père SOLTNER refuse la confusion entre hospitalité monastique et droit d'asile. Il affirme qu'il n'existe pas de réseau entre les monastères. Il défend la position de l'abbaye de Solesmes sur l'accueil des personnes justiciables. 21:11:09: Questions des avocats des parties civiles Me Arno KLARSFELD revient sur la position de l'abbaye sur l'accueil. Me Philippe BATAILLE rappelle au Père SOLTNER l'article 61 du code pénal sur l'aide et l'assistance et demande s'il fait la distinction sur la gravité des faits reprochés aux personnes justiciables. Me NAUDIN demande au témoin des précisions sur un de ses articles (dont il lit un extrait) écrit suite au rapport "Paul TOUVIER et l'Eglise" et son opinion sur la question du pardon des fautes. Me Henri LECLERC revient sur l'accueil des personnes et la distinction faite selon la gravité des faits, insistant sur la venue en 1988 de Paul TOUVIER sous le coup d'un mandat d'arrêt. Le Père SOLTNER refuse de répondre, "étant donné le ton " ajoute t'il. 21:26:03: Questions de l'avocat de la défense (Quelques réparties vives entre l'avocat de la défense, la cour et les avocats des parties civiles sur le ton employé) Me TREMOLET DE VILLERS demande au témoin son sentiment sur l'image donnée par les médias de Paul TOUVIER et de sa famille. Me LEVY s'indigne des propos du père SOLTNER. Le président BOULARD demande à François BEDERIDA de s'approcher de la barre pour une confrontation avec le Père SOLTNER qui met en cause le rapport "Paul TOUVIER et l'Eglise" et reprend le témoin sur ses propos. Me TREMOLET DE VILLERS défend la position du témoin sur la crainte de témoigner en faveur de l'accusé. Me LEVY intervient pour faire part des menaces reçues par les avocats des parties civiles. François BEDARIDA réfute les propos du Père SOLTNER sur le rapport " Paul TOUVIER et l'Eglise" . Le témoin campe sur ses positions. 21:35:10 : Clôture de la septième journée d'audience par le président Henri BOULARD. |
Nature de production | Production propre |
Producteurs | Producteur, Paris : Ministère de la Justice, 1994 |
Base | Autres Fonds |
Chaîne de diffusion | Sans canal |