ID Notice | MIJ03000008 |
Titre propre | Procès Klaus Barbie : 9ème audience journée du 21 Mai 1987 |
Titre collection | Procès Klaus Barbie |
Fonds | Ministère de la Justice |
Date de diffusion | 21/05/1987 |
Jour | jeudi |
Statut de diffusion | E |
Heure de diffusion | 00:00:00:00 |
Heure de fin de diffusion | 04:16:15 |
Durée | 04:16:15 |
Thématique | Justice ; Histoire |
Genre | Retransmission |
Type de description | Emission simple |
Générique | REA,Borgeot Daniel ; PAR,Cerdini André ; PAR,Truche Pierre ; PAR,Vergès Jacques ; PAR,Nordmann Joe ; PAR,Bermann Guy ; PAR,Streim Alfred ; PAR,Sullaper Victor ; PAR,Levy Gilberte ; PAR,Nahmias Élie |
Descripteurs | justice ; procès ; cour d'assises ; crime contre l'humanité ; témoin ; Barbie Klaus ; Seconde Guerre mondiale ; nazisme ; Occupation-époque ; Juif ; résistant ; camp d'extermination ; torture |
Descripteurs secondaires | Lyon |
Résumé documentaire | Neuvième journée d'audience du procès de Klaus BARBIE, ancien chef de la Gestapo de Lyon entre novembre 1942 et août 1944, jugé pour crime contre l'humanité par la cour d'assises du Rhône au palais de justice de Lyon. En l'absence de l'accusé. Suite des témoignages des rescapés de la rafle de l'U.G.I.F., Union générale des israélites de France : Madame Gilberte LEVY et messieurs Victor SULLAPER et Michel THOMAS. Puis, début des témoignages des victimes constituées individuellement parties civiles : monsieur Elie NAHMIAS. 13:40:30 Comme tous les jours depuis la troisième audience, Klaus BARBIE refuse de comparaître. Après suspension de séance et avant l'audition des témoins, le procureur général Alfred STREIM vient compléter sa déposition du 19 mai (la septième audience). Par la voix de son interprète, madame Karla DEJEAN, il annonce que des procédures sont en cours, en Allemagne, à l'encontre de Klaus BARBIE et de certains de ses collaborateurs de l'époque, au sujet de la rafle d'Izieu. 14:33:30 Témoignage de monsieur Victor SULLAPER. Le témoin a pu échapper à la rafle de l'U.G.I.F., car il possédait de faux-papiers. Il raconte comment s'est déroulée cette rafle, dans laquelle son frère, Rachmil SULLAPER, a été arrêté. "J'ai dit à mes parents que nous ne reverrions plus mon frère, déclare-t-il, et nous avons dit la prière des morts". Puis, l'homme s'arrête de parler et pleure. Même l'avocat de la défense, maître Jacques VERGES, en convient, ce témoignage est bouleversant. 14:47:40 Témoignage de monsieur Michel THOMAS. Le témoin est le seul rescapé de la rafle de l'U.G.I.F. à affirmer que Klaus BARBIE était le policier qui dirigeait cette opération. L'homme raconte sa confrontation avec l'accusé dans les locaux de l'U.G.I.F. Comme le président André CERDINI lui demande à quels signes a-t-il reconnu Klaus BARBIE lors de l'instruction, le témoin dit qu'en ce jour de février 1943, il avait été frappé par une asymétrie des oreilles chez l'officier qui l'interrogeait. Et poursuivant, il confie : "Il avait un sourire sarcastique, un sourire qu'on ne peut pas oublier..." S'ensuit une série de questions de la défense qui met à mal le témoignage de monsieur Michel THOMAS. Ainsi, celui-ci a-t-il beaucoup de difficultés à expliquer pourquoi il ne se souvient pas des noms des gens que, dans sa déposition, il disait avoir connus à l'U.G.I.F. 16:23:30 Témoignage de madame Gilberte LEVY, épouse JACOB. Comme elle s'est constituée partie civile, le témoin est entendu à titre consultatif. Contrairement aux rescapés de la rafle qui ont déposé avant elle, Madame Gilberte LEVY n'a pu s'échapper des locaux de l'U.G.I.F. Après avoir fait le récit de cette journée où elle fut arrêtée, le témoin raconte son parcours, de février 1943 à la fin de la guerre. Madame Gilberte LEVY rapporte de nombreux détails sur sa vie durant l'Occupation et sur ce qu'elle a pu voir dans les camps. A plusieurs reprises, madame Gilberte LEVY se tait et pleure. 17:12:00 Le greffier de la cour d'assises du Rhône, Jean-Claude DUGAVE, donne lecture de la déposition de madame Jacqueline ROSENFART, invalide, rescapée de la rafle de l'U.G.I.F. 17:30:10 Témoignage de monsieur Elie NAHMIAS. Le témoin s'est constitué partie civile et est entendu à titre consultatif. L'homme a été arrêté le 1er juillet 1944 à Lyon. Avant de connaître les camps de concentration, il a fait un séjour à la prison de Montluc, où sévissait Klaus BARBIE. Ainsi, devant la cour, monsieur Elie NAHMIAS explique les tortures que l'accusé y infligeait aux prisonniers et le suicide de ceux qui voulaient y échapper. Sa description de l'arrivée au camp d'Auschwitz est tout aussi terrible. "Vous avez déjà assisté à une chasse aux phoques, dit-il, c'était ça..." Puis, c'est la vie dans le camp et la fuite forcée, avec les S.S., devant les forces alliées. Le témoignage de monsieur Elie NAHMIAS est émaillé de nombreux détails aussi tragiques qu'horribles. "BARBIE je ne l'oublierai jamais. Ni avant ni après, ni quand je serai mort." finit-il par dire. 18:22:30 Clôture de la neuvième journée d'audience par le président André CERDINI. |
Nature de production | Production propre |
Producteurs | Producteur, Paris : Ministère de la Justice, 1987 |
Base | Autres Fonds |
Chaîne de diffusion | Sans canal |