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ID Notice MIJ03000017
Titre propre Procès Klaus Barbie : 18ème audience journée du 05 juin 1987
Titre collection Procès Klaus Barbie
Fonds Ministère de la Justice
Date de diffusion 05/06/1987
Jour vendredi
Statut de diffusion E
Heure de diffusion 00:00:00:00
Durée 00:00:00:00
Thématique Justice ; Histoire
Genre Retransmission
Type de description Emission simple
Générique REA,Borgeot Daniel ; PAR,Barbie Klaus ; PAR,Cerdini André ; PAR,Truche Pierre ; PAR,Vergès Jacques ; PAR,Iannucci Ugo ; PAR,Zelmati Richard ; PAR,Jakubowicz Alain ; PAR,Bermann Guy ; PAR,Rigal Louis ; PAR,Klarsfeld Serge ; PAR,Paul Joël ; PAR,Franceschini Julie
Descripteurs justice ; procès ; cour d'assises ; crime contre l'humanité ; témoin ; Barbie Klaus ; Seconde Guerre mondiale ; nazisme ; Occupation-époque ; Juif ; résistant ; camp d'extermination ; torture
Descripteurs secondaires Lyon
Résumé documentaire Dix-huitième journée d'audience du procès de Klaus BARBIE, ancien chef de la Gestapo de Lyon entre novembre 1942 et août 1944, jugé pour crime contre l'humanité par la cour d'assises du Rhône au palais de justice de Lyon. En la présence de l'accusé de 18:27:35 à 19:39:45.
Suite des témoignages sur le convoi du 11 août 1944, en partance de Lyon et à destination d'Auschwitz. Mesdames Joséphine AMBRE, Julie FRANCESCHINI et Andrée MEAUDRE DE SUGNY et messieurs Otto ABRAMOVICI, André COURVOISIER, Kurt IPSER et Siegfried SZEMENDERA. Confrontation avec l'accusé pour madame Julie FRANCESCHINI et monsieur André COURVOISIER

13:49:00 Comme Klaus BARBIE refuse d'assister à l'audience, le président de la cour annonce que l'accusé comparaîtra, par la force publique, durant le témoignage des victimes auxquelles il n'a jamais été confronté.

14:04:40 Témoignage de monsieur Otto ABRAMOVICI. Résistant, le témoin relate les circonstances de son arrestation et de sa déportation par le train du 11 août 1944. Il affirme que, ce jour-là, il n'a pas vu Klaus BARBIE à la prison de Montluc, ni à la gare Perrache. Avec précision, l'homme raconte la vie dans les camps et de quelle manière il y a survécu.

14:49:15 Témoignage de madame Joséphine CHATRE, épouse AMBRE, qui s'est constituée partie civile. Parce qu'elle gardait, chez elle, des valises appartenant à des amis juifs, le témoin a été arrêtée puis déportée. Comparant ses conditions de détention de 1944 à celle de l'accusé aujourd'hui, madame Joséphine AMBRE souligne qu'il y a là des anomalies de traitement. Le témoin ne peut affirmer avoir vu Klaus BARBIE ; ni durant sa détention ni au moment de sa déportation, le 11 août 1944.

15:32:10 Témoignage de monsieur Siegfried SZEMENDERA. Arrêté et interrogé par la Gestapo, le témoin ne peut certifier avoir été mis en présence de l'accusé. Il ignore également si celui-ci se trouvait à la gare Perrache au départ du convoi, le 11 août 1944. Avec beaucoup d'émotion, l'homme se souvient de sa déportation et du camp du Struthof.

15:51:40 Témoignage de madame Andrée ROBERTON, veuve MEAUDRE DE SUGNY. Femme de résistant, le témoin fut arrêtée par la Milice et interrogée par la Gestapo. Elle fut, ensuite, déportée à Ravensbrück, par le convoi du 11 août 1944. Le témoin ne se souvient pas d'avoir été en présence de Klaus BARBIE.

17:22:05 Témoignage de monsieur Kurt IPSER, qui s'est constitué partie civile. Le témoin raconte ce que fut sa vie de juif allemand à Berlin à partir de 1933. Puis, son histoire se poursuit à Lyon, où, durant l'Occupation, il fut arrêté à deux reprises ; une fois par la Gestapo et une autre par la police française. Lors de sa première incarcération, monsieur Kurt IPSER s'échappa de la prison Montluc. Pour lui, pas de doute, Klaus BARBIE se trouvait à la gare le jour de sa déportation. Comme l'avocat de la défense, maître Jacques VERGES, lui demande de préciser un point de sa déclaration, le témoin répond : "Vous cherchez à m'embrouiller, maître..." Une salve d'applaudissements jaillit du public. Le président André CERDINI menace de faire évacuer la salle.

18:25:40 Le président de la cour demande au service d'ordre d'introduire Klaus BARBIE. Pendant tout le reste de l'audience, l'accusé sera présent à l'écran, impassible

18:30:30 Témoignage de madame Julie FINO, épouse FRANCESCHINI. Arrêtée par la Gestapo, le témoin raconte ce qu'elle a vu et subi durant sa détention. Pour elle, aucun doute, c'est Klaus BARBIE qui l'a torturée. "Des yeux pareils, on ne peut pas oublier..." dit-elle. Puis, comme le président André CERDINI demande à l'accusé de réagir à ce témoignage, par la voix de son interprète, madame Claire BURKEL, il déclare : "Je n'ai rien à dire."

18:52:25 Témoignage de monsieur André COURVOISIER, qui s'est constitué partie civile. Résistant, le témoin a été arrêté, tabassé puis déporté par la Gestapo. Il se souvient des paroles de Klaus BARBIE : "Là où je t'enverrai, ce sera pire que la mort." Se tournant vers le box des accusés, le témoin reconnaît formellement l'ancien officier S.S. : "Il a toujours son sourire narquois..."

19:31:30 Le procureur général Pierre TRUCHE tente de faire sortir Klaus BARBIE de son silence et lui demande comment un jeune homme de vingt ans est devenu un S.S. convaincu. Il lui rappelle que le procès est filmé et qu'un jour il sera diffusé. "Vos descendants se demanderont alors : n'avait-il rien à dire?...". Par la voix de son interprète, madame Claire BURKEL, Klaus BARBIE répète qu'étant juridiquement absent, il ne peut pas répondre.

19:39:45 Clôture de la dix-huitième journée d'audience par le président André CERDINI.

Nature de production Production propre
Producteurs Producteur, Paris : Ministère de la Justice, 1987
Base Autres Fonds
Chaîne de diffusion Sans canal