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ID Notice MIJ03000030
Titre propre Procès Klaus Barbie : 31ème audience journée du 25 juin 1987
Titre collection Procès Klaus Barbie
Fonds Ministère de la Justice
Date de diffusion 25/06/1987
Jour jeudi
Statut de diffusion E
Heure de diffusion 00:00:00:00
Heure de fin de diffusion 03:50:00
Durée 03:50:00
Thématique Justice ; Histoire
Genre Retransmission
Type de description Emission simple
Générique REA,Borgeot Daniel ; PAR,Cerdini André ; PAR,Castelli Yanina ; PAR,Korman Charles ; PAR,La Phuong François ; PAR,Lombard Paul
Descripteurs justice ; procès ; cour d'assises ; crime contre l'humanité ; plaidoirie ; Barbie Klaus ; Seconde Guerre mondiale ; nazisme ; Occupation-époque ; Juif ; résistant
Descripteurs secondaires Lyon
Résumé documentaire Trente et unième journée d'audience du procès de Klaus BARBIE, ancien chef de la Gestapo de Lyon entre novembre 1942 et août 1944, jugé pour crime contre l'humanité par la cour d'assises du Rhône au palais de justice de Lyon. En l'absence de l'accusé.
Suite des plaidoiries des avocats des parties civiles. Maîtres Gisèle ALALOF, Yanina CASTELLI, Charles KORMAN, François LA PHUONG et Paul LOMBARD.

13:34:05 Comme tous les jours depuis la troisième audience, Klaus BARBIE refuse de comparaître. La défense est représentée par maîtres Jean-Martin M'BEMBA et Nabil BOUAITA ; maître Jacques VERGES étant absent durant les deux premières plaidoiries.

14:07:30 Plaidoirie de maître Charles KORMAN, avocat de la L.I.C.R.A., Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme. Comme l'annonce maître Charles KORMAN, sa plaidoirie s'attache à décrire le rôle de la parole et du non-dit, dans l'extermination des juifs. Aussi, décrit-il comment le discours prépare les actes et combien sa violence préfigure celle des faits. Mais, il existe aussi, selon maître Charles KORMAN, un discours de protestation ; ainsi donne-t-il lecture de lettres écrites, durant l'Occupation, par des personnalités du clergé s'insurgeant contre l'extermination des juifs. Pour l'avocat des parties civiles, ce discours a permis de réveiller les consciences et, a, ainsi, permis de sauver les trois-quarts de la population juive française. Pour maître Charles KORMAN, si le clergé était au courant de la Solution finale, comment Klaus BARBIE pouvait-il l'ignorer ?

15:34:10 Plaidoirie de maître Gisèle ALALOF, avocate de l'Amicale des anciens déportés juifs de France. Dans sa plaidoirie, maître Gisèle ALALOF retrace l'éviction de la population juive de la vie sociale française ; entre autres choses, elle dresse la liste des professions qui leur furent interdites. Selon elle, si les juifs ne se sont pas rebellés c'est qu'ils ne pouvaient imaginer ce qu'allait être leur sort. Puis, maître Gisèle ALALOF évoque le souvenir de son frère et de sa soeur, Edouard et Gisèle, âgés de neuf et six ans en 1944, morts en déportation; "Du seul fait qu'ils étaient juifs..." dit-elle.

16:41:00 Plaidoirie de maître Yanina CASTELLI, avocate de l'association : Ceux de la Libération. Pour maître Yanina CASTELLI, en refusant de comparaître, l'accusé s'est interdit d'expliquer comment un jeune allemand avait pu devenir un nazi convaincu. Puis, maître Yanina CASTELLI évoque le calvaire de ces femmes, victimes de Klaus BARBIE, qui ont témoigné à ce procès. Elle explique les tortures et les humiliations qu'elles ont subies. "Et quand ces femmes étaient anéanties, il arrivait qu'on les livre aux chiens, les seuls partenaires dignes d'elles selon les nazis."

16:54:55 Plaidoirie de maître François LA PHUONG, avocat de l'association : Ceux de la Libération. En début de plaidoirie, maître François LA PHUONG rappelle, avec force et insistance, que c'est Klaus BARBIE qui est jugé et non son avocat. Puis, revenant plus directement au procès, maître François LA PHUONG expose son avis sur deux points. D'une part, ce n'est pas parce que des crimes contre l'humanité restent impunis qu'il faut, selon lui, s'interdire de juger Klaus BARBIE. D'autre part, il évoque les crimes commis par l'armée française durant la guerre d'Algérie ; pour lui, ces crimes sont incomparables à ceux nazis, car ils ne furent pas organisés et planifiés par l'Etat lui-même. Puis, reprenant tous les témoignages qui accablent l'accusé, maître François LA PHUONG avoue avoir rarement vu une telle accumulation de preuves à charge.

17:48:20 Plaidoirie de maître Paul LOMBARD, avocat de l'association : Ceux de la Libération. La plaidoirie de maître Paul LOMBARD se compose de deux chapitres. Dans le premier, il revient sur la confusion des peines et la réfute à l'aide d'arguments juridiques ; confusion qui, rappelle-t-il, si elle était appliquée comme le demande la défense, permettrait la libération de Klaus BARBIE dès le jugement rendu. Puis, dans le deuxième, il explique pourquoi, par son refus de comparaître, Klaus BARBIE s'est interdit, selon lui, toutes circonstances atténuantes auprès des jurés.

18:42:40 Clôture de la trente et unième journée d'audience par le président André CERDINI.
Nature de production Production propre
Producteurs Producteur, Paris : Ministère de la Justice, 1987
Base Autres Fonds
Chaîne de diffusion Sans canal