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ID Notice 5760.001
Titre propre Premier convoi
Titre programme Grand format
Chaîne de diffusion ARTE
Date de diffusion 14/01/1995
Jour samedi
Statut de diffusion Première diffusion
Heure de diffusion 21:37:17
Heure de fin de diffusion 23:19:03
Durée 01:41:46:00
Thématique Histoire
Genre Documentaire ; Interview entretien
Type de description Emission simple incluse
Générique AUT,Assoun Jacky ; AUT,Bloch Suzette ; AUT,Levy Pierre Oscar ; REA,Levy Pierre Oscar ; MON,Lordon Pascal ; IMA,Winding Romain ; SON,Excoffier Pierre
Descripteurs France ; Pologne (Auschwitz-Birkenau) ; camp d'extermination (Auschwitz-Birkenau) ; camp de concentration (Drancy) ; Juif ; déportation ; rafle policière
Chapeau Douze survivants du premier convoi de juifs de France parti pour Auschwitz le 27 mars 1942 reviennent sur les lieux et racontent. Ce documentaire, à la fois pudique et grave, s'articule autour de trois axes : la présentation de ces hommes et le récit de leur arrestation, leur arrivée et leur survie dans le camp et leur retour.
Résumé documentaire Les premières images de ce documentaire montrent, avant le générique même, ces douze hommes devant les bâtiments du camp d' Auschwitz-Birkenau, encore enneigé, dans un silence intérrompu par les cris des corbeaux.
La première partie est une présentation de chacun : qui sont-ils, que faisaient-ils au moment de l'arrestation.
Mayer SZINDELMAN ,qui s'exprime en allemand (traduction soustitrée), est d'origine polonaise.Il est arrivé en France pour l'exposition universelle de Paris en 1937 et n'a pas voulu en repartir.
Ulrich TEITLER montre une photo de Vienne qu'il a du quitter après l'Anschluss. Il vient à Paris et trouve une place de fourreur.
Georges RUEFF a vécu toute son enfance à Saint-Louis, Alsace (plan de la synagogue). Il fait la connaissance d'une famille de juifs allemands. Devenu leur employé, il apprend l'allemand et avoue que cela l'a beaucoup aidé par la suite.
Zoltan GRUNBERGER a fui la Tchécoslovaquie en 1939 et débarque à Marseille. Il est incorporé dans un bataillon tchéque qui se bat aux côtés des français.
Joseph RUBINZSTEIN, filmé dans les couloirs de la Préfecture de police de Paris, s'est engagé volontaire dans la Légion en 1939.
Charles GELBHART, filmé dans les mêmes couloirs de la Préfecture, évoque avec émotion le moment où il dut faire aller tamponner sa carte d'identité de la mention juif et Jacques SMAER, filmé devant le comissariat de police du quartier de la porte Saint-Denis, raconte la même scène.
Un insert sur un plan actuel de la Préfecture de Police permet de savoir les chiffres quant aux arrestations faites grâce au fichier de juifs de la Préfecture.
Bernard PRESSMAN, filmé dans un atelier de couture, raconte son arrestation le 20 aôut : la caméra le suit lorsqu'il descent l'escalier et va ouvrir la porte comme il l'a fait il ya prés de cinquante ans. Natan DARTY, Joseph RUBINZSTEIN, Jacques SMAER, Simon GUTMAN, Emmanuel MINK, Simon ZAJDOW et Ulrich TEITLER revivent de la même façon leur arrestation dans la rue.
Un insert sur un plan d' immeubles actuels de Drancy annonce le nombre de juifs ainsi raflés par la police française et internés à Drancy.
Puis chacun des témoins retrace son propre itinéraire de Drancy au camp de Compiègne puis à celui d'Auschwitz. Ces récits sont ponctués d' inserts mentionnant le nombre des détenus libérés de Drancy, les premiers fusillés de Drancy, le nombre de déportés à Compiègne.

La seconde partie du documentaire, relative à leur détention à Auschwitz, débute par de longs plans d'une gare de triage, au son ambiant et à la lumière bleutée froide. Un insert rappelle que le premier convoi du 27 mars 1942 était constitué de 1112 hommes.
Les témoins sont filmés dans le train qui les amènent en Pologne et chacun raconte ce voyage, et les premières tentatives d'évasions. Arrivés à Auschwitz, à l'interieur des baraquements ou à l'exterieur ils expliquent ce qu'était leur vie au jour le jour : les horaires de travail, l'appel et l' hécatombe quotidienne qui suivait, leurs tâches respectives (cuisinier, infirmier, convoyeur pour le crématorium), leur passage à l'infirmerie, les retrouvailles avec des membres de la même famille ou la mort de proches, leurs efforts de résistance. Tout au long de ces témoignages, des vues du camp et des inserts de données chiffrées aparaissent.

La dernière partie du documentaire est constituée par les témoignages relatifs à l'évacuation des camps par les allemands, la marche de la mort de janvier 1945 et le retour à Paris où ils sont pour la plupart reçus à l'hotel Lutetia.
Simon GUTMAN raconte comment il a pu s'échapper, en compagnie d'Emmanuel MINK lors d'une évacuation et la rencontre avec une colonne de forces françaises. Puis chacun se souvient de son retour, des proches qu'il a retrouvé ou non, d'une certaine culpabilité qu'il avait d'être revenu à la place de ceux que d'autres attendaient.
Enfin le documentaire se termine sur la photo d'un des témoins le montrant en compagnie de son petit-fils qui pointe du doigt le matricule tatoué sur son bras. Il avoue alors lui avoir raconté son histoire.
Dispositifs Juste après le générique une incrustation prévient le spectateur : ce film n'est ni un film sur la Shoah, ni l'histoire du camp d'Auschwitz mais le témoignage des hommes qui nous confient leur mémoire. Il ne s'agit donc pas de donner un ton dramatique mais de faire revivre les scènes : les lieux de tournage sont étroitement liés au récit (la rue des arrestations, Drancy, Compiègne, le train, les différents blocs du camp, les gares) et les personnages, seuls ou en grouppe, suivis par la caméra ou filmés de face en plan rapprochés apportent tour à tour leurs souvenirs de façon à ce que le récit reste linéaire et ne forme q'un.
Dans chaque partie de son film, le réalisateur a utilisé les inserts qui donne à chaque fois des renseignents trés précis sur les lieux, les dates et le nombre des juifs internés ou morts. Le récit est ainsi accompagné d'informations brutes qui ajoutent du poids aux témoignages, un regard objectif mais froid face aux souvenirs encore empreints d'émotion.
Un soin particulier de scénarisation a été mis sur plusieurs scènes.
- A Drancy, les douze témoins enfin réunis et tous serrés comme pour une photo de classe, font leurs adieux à leurs familles. Deux femmes vues de dos agitent à leur tor leurs bras.
- A leur arrivée au camp d'Auchwitz, ils marchent côte à côte sur des rails désaffectés avant de rejoindre la route qui les mènent à l'entrée du camp. Puis ils sont filmés dans les baraques sombres et pendant que l'un raconte on voit les autres tourner en rond dans la pénombre.
Société de programmes ARTE
Nature de production Coproduction
Producteurs Producteur, Issy les Moulineaux : La Sept Arte, 1992 ; Producteur, Paris : Ex Nihilo, 1992
Extension géographique Multinational
Couleur Couleur
Doc. d'accompagnement Dossier de presse;Droits d'auteur
Sélection DL O
Numéro DL DL T 19950114 ART 003.001
Base Dépôt Légal TV
Fonds ARTE Production
Titre matériel Premier convoi